Le jeûne, une nouvelle thérapie?

Les bienfaits du jeûne sur la santé étaient connus et très appréciés par la plupart des populations anciennes. Le jeûne n’est donc pas une “nouvelle” thérapie, mais son pouvoir thérapeutique, qui a été malheureusement oublié au fil du temps, est en train d’être redécouvert.

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Le 29 mars 2012, un reportage très intéressant sur le jeûne a été transmis par Arte France.

Voici la présentation du documentaire, intitulé “Le jeûne, une nouvelle thérapie?”, qui est maintenant disponible en dvd:

“Et s’il existait une alternative au “tout médicament”? En Russie, en Allemagne et aux États-Unis, médecins et chercheurs étudient les effets étonnants du jeûne sur les patients. Une enquête aussi rigoureuse que troublante.

Dans les pays occidentaux, les cas de diabète, d’hypertension, d’obésité, de cancers se multiplient et la consommation de médicaments explose. Et s’il existait une autre voie thérapeutique? Depuis un demi-siècle, en Russie, en Allemagne et aux États-Unis, des médecins et des biologistes explorent une autre piste: le jeûne. Réputé pour sa source d’eau chaude, le sanatorium de Goriachinsk, dans la plaine sibérienne, est aussi connu pour son centre de jeûne, créé en 1995. Atteints d’asthme, de diabète, de rhumatisme, d’allergie… les patients, très encadrés, n’ingurgitent rien à part de l’eau durant douze jours en moyenne mais la cure se prolonge parfois trois semaines. Après la douloureuse crise d’acidose des débuts, ils se sentent plus en forme et les deux tiers voient leurs symptômes disparaître après une ou plusieurs cures. Remboursé, ce traitement s’appuie sur quarante ans d’études scientifiques, malheureusement non traduites, qui ont démarré sous l’ère soviétique. Bien qu’elles soient inconnues hors de Russie, des médecins et chercheurs occidentaux creusent aussi ce sillon, même si, aux pays du médicament-roi, ils bénéficient de peu de subventions.”

Réalisateurs: Thierry De Lestrade, Sylvie Gilman

Producteurs: Via Découvertes, Arte France

Mise à jour janvier 2014

Un article très intéressant sur le jeûne, écrit par Michel Dogna:

La médecine française redécouvre le jeûne

Hypnose régressive

Nous ne sommes pas des êtres humains qui vivent une expérience spirituelle. Nous sommes des êtres spirituels qui vivent une expérience humaine.

Teilhard de Chardin

Il arrive à certaines personnes de revivre des expériences similaires, parfois douloureuses et destructives, sans réussir à en comprendre la raison et en faisant tous les efforts possibles pour les éviter. Une personne peut, par exemple, attirer toujours le même type de partenaire dans une relation sentimentale, ou se retrouver au travail toujours dans la même dynamique avec son chef et ses collègues, même après avoir changé plusieurs fois d’emploi. Pourquoi cela arrive-t-il? Et surtout, est-il possible de mettre fin à cette série d’évènements non désirés?

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Freud a défini “répétition compulsive” comme la répétition d’expériences souvent dramatiques et douloureuses au cours d’une vie. Son travail a montré que le fait de reporter à l’état conscient le traumatisme initial, l’accepter et intégrer ce que on a ressenti et appris, a souvent de grands bienfaits pour la vie présente.

Quelqu’un qui choisit d’expérimenter l’hypnose régressive est guidé dans un état de profonde relaxation et de concentration qui favorise la survenance des souvenirs depuis le passé, récent ou lointain. Ce n’est pas le mental rationnel et logique qui décide ce dont la personne va se souvenir, mais son intelligence profonde et authentique, qui connaît ce dont elle a besoin à un certain moment et quelle difficulté elle est prête à surmonter. Cette intelligence ne fera pas ressortir un évènement traumatisant et douloureux si la personne ne possède pas encore les instruments nécessaires pour lui faire face.

Souvent les souvenirs remontent à l’enfance ou à l’adolescence, d’autres fois il s’agit d’évènements qui ont eu lieu bien avant, même dans des vies antérieures. C’est ce qui est arrivé à plusieurs patients du Dr. Brian L. Weiss, psychiatre et chercheur qui représente un point de référence au niveau mondial en ce domaine. Après ses études à la Columbia University et à la Yale Medical School, Brian L. Weiss a dirigé pendant plusieurs années le département de Psychiatrie au Mount Sinai Medical Center de Miami.

A un moment donné il s’est retrouvé face à une patiente, Catherine, qui pendant une session d’hypnose s’est rappelée avec précision les voyages qu’elle avait vécus pendant des vies passées, qui allaient du deuxième millénaire (avant J.C.) à la moitié du vingtième siècle. Des évènements similaires, qui se sont répétés pendant d’autres sessions, ont marqué le début d’un changement radical dans la vie et la carrière du Dr. Weiss. Sa première réaction a été de grande émerveillement, incrédulité et scepticisme. Néanmoins, les descriptions de Catherine étaient tellement précises qu’elles ne pouvaient pas être inventées. Avec d’autres scientifiques, le Dr. Weiss en a ensuite confirmé l’authenticité.

Même s’il risquait d’être radié de la communauté des psychiatres, le Dr. Weiss a eu le courage de décrire les voyages de Catherine et les expériences d’autres patients. Les livres qu’il a publiés contiennent une sagesse authentique, une profonde humanité et le désir sincère d’aider les personnes à s’ouvrir à des dimensions qui vont au delà du monde physique que l’on connaît et expérimente avec nos cinq sens. Ce sont des témoignages précieux qui ont changé la vie de nombreuses personnes. Sans aucun doute, la lecture de ces textes et la rencontre avec le Dr. Weiss ont contribué à un changement important dans ma vie.

Est-il indispensable de croire à l’existence des vies passées pour bénéficier de l’hypnose régressive?

Non, cela n’est pas nécessaire. Le Dr. Weiss a pu constater à de nombreuses occasions que chaque personne peut bénéficier du pouvoir thérapeutique de l’hypnose régressive, indépendamment de ses conceptions religieuses et du fait de croire ou non à l’existence des vies passées.

Une personne peut être intéressée à vérifier si les évènements dont elle s’est souvenue pendant la séance ont réellement eu lieu ou s’ils sont le fruit de son imagination, mais cela n’est pas nécessaire à des fins thérapeutiques et dépend uniquement de la curiosité de la personne.

Est-il nécessaire de se souvenir des expériences passées pour surmonter ses problèmes?

Non, cela n’est pas nécessaire. Quand le subconscient a besoin d’accéder à un souvenir ou à une émotion passée pour changer une croyance il le fera, mais cela n’est pas indispensable.

Chaque personne est différente, unique, spéciale et l’intelligence de sa vie, sa sagesse intérieure saura la conduire là où c’est le plus approprié. Elle pourra se souvenir et ressentir exactement ce dont elle a plus besoin présentement pour aller mieux. Parfois l’image qui émerge est très claire, limpide et bien située dans le temps. D’autres fois, il s’agit plutôt de ressentir une émotion, d’avoir une intuition qui aide à résoudre un problème, ou simplement de vivre un moment de profond bien-être et d’harmonie. Tous les sens peuvent être intéressés.

La meilleure attitude consiste à ne pas avoir d’attente sur le résultat, rester ouvert et réceptif, accueillir l’expérience sans la juger.

Est-ce que le souvenir des expériences passées peut nous apporter d’autres bienfaits?

Parfois se souvenir du passé sert à accepter et à résoudre définitivement des expériences plus ou moins douloureuses qui peuvent encore influencer notre présent. Mais ce n’est pas tout. Pendant cette vie ou d’autres vies nous avons développé de nombreux talents, acquis créativité, intuition sagesse et appris d’importantes leçons de compassion, d’amour et de gratitude. Cela n’est pas perdu, même si l’on ne s’en souvient pas, parce que tout est enregistré dans le subconscient. Les connaissances et qualités acquises dans le passé existent toujours à l’état potentiel; elles peuvent être redécouvertes et contribuer à améliorer notre vie présente.

On est beaucoup plus que ce que l’esprit logique et rationnel est capable de percevoir et on peut accéder à l’immense richesse qui réside en chacun d’entre nous.

Passé, présent et futur

L’esprit humain considère le temps comme une succession linéaire d’évènements où il existe un passé, un présent et un futur et où l’on ne peut pas modifier ce que l’on a vécu. Néanmoins, la théorie de la relativité d’Einstein suggère que le temps, en dernière analyse, n’existe pas. Seule existe la perception subjective que l’on en a.

Le temps est égal à l’éternité. C’est aussi ce que les grands maîtres spirituels, de différentes époques et cultures, nous ont toujours dit. Présent, passé et futur se fondent dans l’éternel Maintenant. On pense souvent à la vie comme à un segment qui va de la naissance à la mort. Le moment présent est un point sur cette ligne, le passé un point qui le précède et le futur un autre qui le suit. En réalité, ce segment est une illusion de notre mental. Le point est tout ce qui existe, c’est l’Ici et Maintenant.

Qu’est-ce que cela implique en pratique? Cela signifie que la seule possibilité que l’on a de changer quelque chose réside dans le moment présent. Le changement commence à l’intérieur de nous, avec la sincère intention de le vouloir.

Hypnose

Vos croyances deviennent vos pensées.

Vos pensées deviennent vos mots.

Vos paroles deviennent vos actions.

Vos actions deviennent vos habitudes.

Vos habitudes deviennent vos valeurs.

Vos valeurs deviennent votre destinée.

Mahatma Gandhi

Photo de kslyesmith. Licence Creative Commons

L’hypnose est un outil précieux, qui peut aider à améliorer certains aspects de la vie, si on l’insère correctement et au bon moment dans le parcours de développement intérieur d’une personne. Toutefois, elle doit être utilisée par des personnes compétentes.

Le fait que beaucoup de personnes ont peur de l’hypnose et la considèrent dangereuse, dépend surtout de la mauvaise image que certains shows à la télévision et au théâtre en donnent. C’est pour cette raison que j’aimerais en parler brièvement ici, pour essayer de distinguer ce que l’hypnose est de ce qu’elle n’est pas, sans toutefois avoir la prétention d’être exhaustive à ce sujet. Pour commencer, voilà une question qu’on entend souvent…

Est-il possible de changer les croyances et les attitudes que nous avons depuis des années?

Oui, c’est possible! On pense souvent que on ne peut pas changer notre caractère et nos tendances. De cette manière, on s’identifie totalement à l’idée que l’on a de soi ou que d’autres ont de nous, mais il s’agit d’une illusion. Chacun d’entre nous, sans exception, peut changer à chaque instant. Ce n’est pas ce que l’on a été jusqu’à présent qui est important, mais ce que l’on décide de devenir à l’avenir.

Le fait est que souvent on a essayé sans succès. Nous aurions voulu tomber amoureux, mais nous n’avons pas attiré le bon partenaire; nous désirions devenir riches, mais cela ne s’est pas produit; nous aurions voulu réaliser les rêves et désirs de notre cœur, mais ils se sont évanouis. Et ainsi de suite. Nous en concluons que cet état de choses persistera parce que nous ne sommes pas en mesure de le changer. C’est l’esprit rationnel qui juge ainsi, sans considérer que la réalité que nous vivons est influencée seulement pour le 5% par l’esprit conscient. Nous ne considérons pas que nos croyances, convictions et schémas mentaux enracinés en profondeur jouent un rôle déterminant dans notre vie, dans les situations, les expériences et les personnes que nous attirons à nous. Et souvent il ne s’agit même pas de nos convictions mais de celles que nous avons absorbées des autres.

Est-ce qu’il y a une cohérence entre ce que nous ressentons dans notre cœur – désirs, passions, rêves – et notre façon de penser, parler, agir? Est-ce que l’on est satisfait de notre vie? Si ce n’est pas le cas, nous pouvons tourner notre attention vers l’intérieur et prendre conscience des poids et conditionnements dont nous n’avons plus besoin. Quand nous sommes prêts à les laisser partir, nous allons créer de l’espace pour ce qui est nouveau, tout d’abord à l’intérieur de nous-mêmes: nouvelles intuitions, solutions, idées, attitudes. La réalité extérieure changera en conséquence.

Il ne s’agit pas d’analyser et de comprendre tout ce que l’on a vécu; cela n’est pas nécessaire. Le fait de prendre contact avec nos blessures, observer nos émotions, nos sentiments, sans les juger, suffit à déclencher un processus de transformation.

La clé n’est pas “pourquoi ou depuis combien de temps” on agit d’une certaine façon, mais plutôt “comment” changer. Tant que l’on a en mémoire un programme, on l’utilisera automatiquement. Lorsque l’on en introduit un nouveau, plus approprié à nos exigences présentes, l’ancien pourra être éliminé.

Hypnose: un peu d’histoire

L’hypnose a des origines très anciennes. Elle était utilisée surtout pour des pratiques religieuses ou pour soigner. Les Egyptiens, les Grecs, les Romains, ainsi que plusieurs shamans et guérisseurs d’autres cultures, l’ont souvent utilisée.

L’hypnose a perdu de son importance au début de l’ère chrétienne, une époque où l’on a induit les gens à croire que cette pratique relevait de la magie noire et qu’une personne sous hypnose était en possession de forces démoniaques.

L’ère moderne de l’hypnose a commencé avec Franz Mesmer (1734-1815). Néanmoins, les membres de l’Académie des Sciences et de la faculté de Médecine de Paris ont discrédité sa théorie, si bien que la communauté scientifique a considéré l’hypnose comme une démarche mystique. Plusieurs médecins ont tout de même continué à se servir de l’hypnose pour soulager leurs patients de la douleur générée par les opérations chirurgicales. Cela a duré jusqu’à l’introduction des anesthétiques d’origine chimique, qui a débuté en 1848. Des lors, l’hypnose a été de moins en moins utilisée, même si elle a toujours été un instrument important pendant les périodes de guerre, quand les anesthétiques manquaient.

Le psychiatre Milton Erickson (1901-1980) est considéré comme le père de l’hypnose contemporaine. Il a redonné de l’importance à l’hypnose et suggéré qu’on la tienne pour un instrument précieux pouvant servir de support à d’autres thérapies médicales. L’Association de Médecine du Royaume Unis (en 1955) et le Conseil de Santé Mentale de l’Association de Médecine Américaine (en 1958), ont approuvé l’usage de l’hypnose comme un instrument de grande valeur dans le secteur médical.

Le travail du Dr. Erickson a influencé de façon significative Richard Bandler et John Grinder, co-fondateurs de la Programmation Neuro linguistique (PNL).

Qu’est-ce que c’est l’hypnose?

L’hypnose est un état de concentration dont on fait l’expérience chaque jour. Quand nous sommes détendus et que notre concentration est intense au point que nous ne sommes pas distraits par les bruits aux alentours, nous sommes dans un léger état hypnotique. C’est par exemple le cas quand nous sommes absorbés par la lecture d’un livre et que nous ne prêtons pas attention aux stimuli autour de nous, ou encore quand nous conduisons notre voiture comme s’il y avait un pilote automatique et que nous arrivons à destination sans savoir comment.

Contrairement à ce que l’on pense souvent, la personne qui expérimente l’hypnose ne perd jamais le contrôle. Il n’y a aucun péril dans l’hypnose. On ne peut pas rester bloqué dans un état hypnotique. Chaque hypnose est une autohypnose, ce qui signifie que la personne a le contrôle: elle peut interrompre le processus à tout moment, tout simplement en ouvrant les yeux. Le rôle du thérapeute ou de l’operateur consiste à faciliter le processus hypnotique en utilisant une procédure d’induction. Il existe plusieurs techniques et la plupart utilisent des suggestions de relaxation pour trouver calme et bien être. Certaines personnes répondent très bien à l’hypnose, d’autres moins, mais en général tout le monde décrit l’expérience comme étant très agréable.

L’hypnose est un moyen pour accéder au subconscient. Quelle est la différence entre esprit conscient et subconscient? La partie consciente de notre mental est analytique, rationnelle, critique et vigilante. Le subconscient enregistre toutes les expériences vécues et tout ce que nous absorbons (idées, convictions, schémas mentaux) de notre environnement extérieur (famille, école, société). En se basant sur ces informations, le subconscient influence constamment notre vie, même si nous ne nous en rendons pas compte. Il peut se souvenir de tout, mais il ne juge pas, il considère tout comme vérité absolue. Comme un ordinateur, il utilise les programmes qui sont disponibles de façon automatique et impersonnelle. Si le mental conscient et le subconscient ne sont pas en accord, il est difficile pour nous de réaliser nos désirs, en dépit de nos efforts. Plus on apprend à communiquer avec notre subconscient, plus on sera en mesure de changer les comportements que l’on ne désire plus et devenir créateur conscient de notre réalité.

En même temps, le subconscient est aussi une porte d’accès à l’intuition, à la créativité et à la sagesse que nous avons acquises dans le passé et il peut donc être considéré comme une source potentielle de réponses de nos problèmes.

Dans quel état se trouve une personne sous hypnose?

L’état d’hypnose se situe entre la veille et le sommeil. La personne se sent en général détendue et en même temps elle est tout à fait consciente, vigilante, réactive et en plein contrôle de la situation. La relaxation physique facilite le processus hypnotique, mais ce n’est pas un pré requis indispensable. Puisque l’hypnose est un état de profonde concentration, on peut être dans un état d’anxiété tout en restant concentré. Une fois la séance terminée, la personne se souviendra de tout ce qu’elle a vécu et entendu pendant l’expérience.

Est-ce qu’il y a des cas où l’hypnose est déconseillée?

L’hypnose n’est pas indiquée pour les personnes qui souffrent de graves troubles de la personnalité, psychoses, états maniaques, schizophrénie, états borderline, dépressions graves.

Soja, bienfaits et risques

Depuis quelques années on a vu sur le marché occidental une vraie explosion de produits à base de soja: lait et yaourts de soja, tofu, miso, natto, tempeh, tamari, etc.

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La richesse en protéines (le soja contient tous les acides aminés essentiels) est probablement une des raisons pour lesquelles autant d’attention à été donnée à cette légumineuse, qui représente une bonne alternative aux produits animaux, tels que viandes, poissons et laitages. C’est pourquoi les dérivés du soja sont largement consommés par les personnes végétariennes ou végétaliennes.

En outre, plusieurs études ont suggéré que des substances présentes dans le soja (par exemples les isoflavones, dont elle est riche) pourraient aider à prévenir certaines formes de cancers, ainsi que d’autres maladies.

Néanmoins, d’autres recherches semblent aller dans la direction opposée, en montrant qu’une consommation trop abondante de soja aurait des conséquences négatives pour la santé, même quand il s’agit de produits dérivés de plantes non OGM (organismes génétiquement modifiés), cultivées selon les modalités de l’agriculture biologique ou biodynamique.

Les effets négatifs n’existeraient pas pour les produits lacto-fermentés, tels que le miso, le tempeh, le natto et le tamari, qui, au contraire, apporteraient d’importants éléments nutritionnels dans l’alimentation. Peut-être ce n’est pas un hasard que les populations asiatiques aient tendance à préférer, parmi les aliments à base de soja, ceux qui sont fermentés, toujours en associations avec beaucoup de légumes.

Il est sans doute vraie que certaines maladies ont une mineure incidence chez les populations asiatiques (par exemples le cancer du sein et l’ostéoporose chez les femmes). Toutefois, cela ne dépend pas exclusivement de la consommation de soja, mais plutôt d’un style de vie (dont la façon de s’alimenter est un aspect fondamental) qui est très différent par rapport à celui du monde occidental.

En conclusion, je pense que les donnés ne sont pas encore suffisamment claires pour décider si le soja est bon ou mauvais pour la santé. Voici deux articles qui résument les différents points de vue par rapport à la consommation de cette légumineuse.

Soja: conséquences d’une information manipulée

Vous pouvez trouver ici l’article en langue originelle (Tragedy and Hype: Third International Soy Symposium) ainsi que d’autres informations bien documentées. Les articles sont écrits en anglais. Certains ont été traduits en français, espagnol, allemand et d’autres langues.

L’article suivant offre une vision un peu plus optimiste.

Soya: good or bad for you? (version en anglais)

Bonne lecture et bonne réflexion!

Mise à jour août 2014

Interview avec Corinne Gouget, qui nous donne des d’informations très intéressantes sur les organismes génétiquement modifiés (OGM), les additifs alimentaires et le soja.

https://www.youtube.com/watch?v=EMDnvRXx3ZM

Au revoir à David Servan-Schreiber

Je suis heureux d’avoir été porteur de valeurs auxquelles je reste extrêmement attaché – à savoir – la capacité vitale de reprendre le pouvoir sur soi-même.

David Servan-Schreiber

Extrait de La Presse Canadienne, ecrit par Lyne Barbeau:

“Le neuropsychiatre et écrivain français David Servan-Schreiber, qui s’est notamment fait connaître pour sa longue et courageuse bataille contre un cancer du cerveau, s’est éteint dimanche, après avoir survécu pendant 19 ans à la maladie. Il était âgé de 50 ans.

Auteur de plusieurs livres à succès, dont “Guérir” (2003) et “Anticancer” (2007), vendus à plusieurs millions d’exemplaires à travers le monde, David Servan-Schreiber, qui luttait depuis quelques années contre une grave récidive de son cancer, privilégiait l’approche naturelle pour faire face entre autres à la dépression, au stress et à l’anxiété.

Le message le plus important de son oeuvre, selon le québécois Richard Béliveau, docteur en biochimie et ami du scientifique, est que l’être humain peut jouer un rôle majeur dans sa santé.

“À une époque où l’on se déresponsabilise, où l’on pense que c’est la pollution et les autres qui sont responsables de ce qui nous arrive, note M. Béliveau, le fait de dire “Je peux faire quelque chose pour ma santé”, est le message le plus important de l’oeuvre de David Servan-Schreiber.”

Lui-même chercheur et auteur d’ouvrages sur la prévention du cancer par la saine alimentation, c’est un Richard Béliveau très ému qui a appris le décès de son collègue par le frère de celui-ci, dimanche après-midi.

“David laisse un héritage de réflexion sur l’impact du mode de vie, sur la probabilité de survivre et de développer des maladies chroniques. De par son intelligence, son charisme, sa présence, sa connaissance, il a pu amener ce message à un niveau absolument extraordinaire.”

Tout en soutenant qu’il n’y a pas de traitements conventionnels totalement garantis contre le cancer, David Servan-Schreiber rappelait que ces traitements avaient leur rôle à jouer. Ce qui ne l’empêchait pas de proposer également une approche pouvant maximiser les défenses naturelles grâce à une saine hygiène de vie.

“On peut se dire au revoir plusieurs fois”, paru en 2011, aura été son ouvrage testament.

“David laisse un message selon lequel notre mode de vie influence de façon déterminante notre probabilité de développer ou non des maladies chroniques et de survivre aux maladies chroniques”, souligne le docteur Béliveau.

“Il y a un message extraordinaire, et c’est ce message-là qu’il faut garder”, conclut le chercheur québécois.

David Servan-Schreiber était issu d’une famille célèbre. Son père, le journaliste Jean Jacques Servan-Schreiber, qui s’est éteint en 2006, a notamment fondé le journal français L’Express.”